Je me décide enfin à écrire cet article qui devrait déja l'être depuis plusieurs semaines.
Passage en revue des concerts mémorables de cette édition.
Tout d'abord, Soko. J'ai d'abord hésité avant d'aller la saluer, mais pour finir elle l'a emporté. Elle arrive seule sur la scène du Club, rentrant la tête dans les épaules, et tente de vraincre sa timidité en se présentant: "Bonjour, je m'apelle Soko". Je me sens déja conquise car au fond elle nous attendrit avec son sourire malicieux et ses yeux fuyants. Ce sera la seule fois qu'elle s'exprimera en Français. Elle commence par nous jouer un morceau facétieux dont les paroles me font rire, elle joue de la guitare du bout des doigts, et sa voix prend peu à peu de l'assurance. Elle ne chante pas toujours juste, parfois elle se trompe et elle s'en excuse platement, nous l'intimidons apparemment. Elle fait preuve d'un amateurisme tout à fait charmant. Elle nous parle de plus en plus, nous raconte des anecdotes en Anglais, prend beaucoup d'assurance mais continue de se tromper. Un homme la rejoint parfois sur scène, il a l'air de l'accompagnateur qui peine à suivre une élève irrégulière, il doit la regarder sans cesse pour garder le même rythme qu'elle. Soko rit tout le temps, au milieu de ses chansons qu'elle doit arrêter. Elle finit de rire et raconte une anecdote. Encore. Parfois elle les commence et s'arrête soudainement aussi car elle a oublié de nous dire quand nous devions taper dans les mains. Ou qu'elle a oublié les paroles de sa nouvelle chanson. Encore. Elle passe à la batterie où elle est incapable de tenir un rythme constant. A-t-elle répété avant de venir? Son accompagnateur est très patient. Mais moi pas autant: trop d'anecdotes tuent l'anecdote, tout comme trop d'amateurisme tue apparemment le charme.
Little Dragon fut autrement moins énervant. Une chanteuse asiatique mène ce groupe du bout des hanches, sous mille rythmes captivants, en compagnie de chansons atmosphériques telle que la sublime Twice ou encore de magnifiques lignes mélodiques. Écouté seulement une fois avant de venir au festival, Little Dragon est un des groupes dont la découverte pré-festival est la plus satisfaisante. Un concert au Château, forcément, ou chaque concert est encore meilleur que le précédent (qui était A Mountain Of One, et qui se révéla également fort plaisant).
Passage en revue des concerts mémorables de cette édition.
Tout d'abord, Soko. J'ai d'abord hésité avant d'aller la saluer, mais pour finir elle l'a emporté. Elle arrive seule sur la scène du Club, rentrant la tête dans les épaules, et tente de vraincre sa timidité en se présentant: "Bonjour, je m'apelle Soko". Je me sens déja conquise car au fond elle nous attendrit avec son sourire malicieux et ses yeux fuyants. Ce sera la seule fois qu'elle s'exprimera en Français. Elle commence par nous jouer un morceau facétieux dont les paroles me font rire, elle joue de la guitare du bout des doigts, et sa voix prend peu à peu de l'assurance. Elle ne chante pas toujours juste, parfois elle se trompe et elle s'en excuse platement, nous l'intimidons apparemment. Elle fait preuve d'un amateurisme tout à fait charmant. Elle nous parle de plus en plus, nous raconte des anecdotes en Anglais, prend beaucoup d'assurance mais continue de se tromper. Un homme la rejoint parfois sur scène, il a l'air de l'accompagnateur qui peine à suivre une élève irrégulière, il doit la regarder sans cesse pour garder le même rythme qu'elle. Soko rit tout le temps, au milieu de ses chansons qu'elle doit arrêter. Elle finit de rire et raconte une anecdote. Encore. Parfois elle les commence et s'arrête soudainement aussi car elle a oublié de nous dire quand nous devions taper dans les mains. Ou qu'elle a oublié les paroles de sa nouvelle chanson. Encore. Elle passe à la batterie où elle est incapable de tenir un rythme constant. A-t-elle répété avant de venir? Son accompagnateur est très patient. Mais moi pas autant: trop d'anecdotes tuent l'anecdote, tout comme trop d'amateurisme tue apparemment le charme.
Little Dragon fut autrement moins énervant. Une chanteuse asiatique mène ce groupe du bout des hanches, sous mille rythmes captivants, en compagnie de chansons atmosphériques telle que la sublime Twice ou encore de magnifiques lignes mélodiques. Écouté seulement une fois avant de venir au festival, Little Dragon est un des groupes dont la découverte pré-festival est la plus satisfaisante. Un concert au Château, forcément, ou chaque concert est encore meilleur que le précédent (qui était A Mountain Of One, et qui se révéla également fort plaisant).
Menomena était le concert que j'attendais le plus en ce premier jour de festival. Raté à la Rotonde du Botanique début 2008, il était plus que temps que je me rattrape, sous le Château encore une fois. Les trois amis furent à la hauteur de mes espérances, voire supérieurs. On découvre enfin la réelle distribution des voix sur les chansons, même si les retenir n'est pas possible. Un batteur survolté, une claviériste-guitariste fou et un chanteur-saxophoniste-bassiste habité furent la clé de cette prestation magique où rien n'était trop beau pour être vrai. Des chansons qui prennent vie en nous pour ne plus jamais nous quitter. You made me a present I never expected. Merci et à bientôt.
Quand j'écoutais Hadouken! chez moi, je me disais toujours qu'en live ça allait déménager. Bounce, Crank It Up... Cela ne pouvait être qu'une pure folie. Mais cela ne le fut pas. Autant vous dire que j'ai rarement assister à un concert aussi creux. Très décévant (mais la ribambelle de fluokids ont eu l'air d'apprécier).
En ce qui concerne Iron & Wine, je m'y attendais un peu. C'était aussi serein et calme que prévu, aussi transportant que possible. "C'est un peu lounge" me glissa Sarah. On s'imagine aisément assis dans des fauteuils confortables en cuir, dans un salon où saxophones et cuivres divers seraient accrochés au mur, et où vinyles et cds encombreraient les bibliothèques qui sentiraient bon le chêne. On sirote un verre qu'on pose ensuite sur une table de verre où trône une orchidée. On s'y croirait. Gros coup de coeur de la soirée.
Les Flaming Lips ne furent pas mauvais. Le 14e groupe de la liste des 50 groupes à voir avant de mourir selon le Q magazine. Le show était assez similaire à celui d'I'm From Barcelona dans un sens, et les chansons que je connaissais furent assez enthousiasmantes. Pour le reste, très agréable mais la distance a fait que nous n'étions pas vraiment dans l'ambiance voulue.
Les Killers, égaux à eux-mêmes. J'aurais pu ne pas les voir une fois de plus, mais il fallait quand même entendre les chansons du dernier album en live. C'est quand même très émouvant d'entendre Shadowplay de Joy Division résonner dans ce grand espace. Même si le public m'entourant n'avait pas l'air de réaliser ce qui arrivait. J'aurai peut-être du quitter ensuite pour aller un peu écouter Holy Fuck, mais je suis restée et je ne le regrette pas spécialement. Un concert honnête dans son contenu, satisfaisant mais sans plus, un peu trop calculé.
Sans oublier Uffie et Pendulum, sans commentaire particulier, Motek, bonne surprise, British Sea Power, un peu trop bruyants et excités par rapport à leurs compositions, White Lies, franchement aucun commentaire non plus, Hot Chip (Boy From School, enfin!) et Editors (j'ai assez commenté cette tournée).
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